Avancer, s’ajuster, influencer
Chers membres,
Le dépôt du budget du Québec en mars a permis de confirmer certaines orientations favorables pour notre industrie, mais il a aussi révélé des enjeux qui nécessitent des ajustements rapides.
Parmi ceux-ci, le nouveau crédit d’impôt pour la recherche, l’innovation et la commercialisation (CRIC), bien qu’annoncé comme une avancée, comporte des reculs significatifs par rapport au régime antérieur, notamment pour les entreprises au stade de pré-amorçage et d’amorçage, pourtant moteurs d’innovation dans notre écosystème. BIOQuébec travaille activement à faire valoir ces enjeux auprès des autorités afin de redresser rapidement certains aspects du régime qui risquent de freiner l’élan entrepreneurial en R-D.
Ce travail s’inscrit dans un contexte charnière, alors que les détails concernant la Stratégie québécoise des sciences de la vie (SQSV 3.0) sont attendus. Il est impératif que cette nouvelle mouture s’appuie sur une vision ambitieuse, qui reconnaisse pleinement les retombées économiques et sociales de notre industrie, tout en tenant compte de la diversité de ses modèles d’affaires. Malgré la somme bien en deçà des attentes du milieu consacrée à la SQSV (54 M$), nous espérons que des mesures à coût nul ou à faible coût y trouveront leur place, et que d’autres sommes y seront investies à partir de l’année prochaine. Ce contexte budgétaire restreint doit aussi être l’occasion de s’attaquer aux pratiques de terrain, à l’allègement des processus administratifs et aux obstacles qui freinent l’intégration de l’innovation dans notre système de santé.
Le retour du programme Impulsion PME est un signal encourageant pour les entreprises en croissance. Il faut espérer son maintien à long terme, ainsi que le développement d’autres mesures incitatives pour stimuler l’investissement privé en sciences de la vie et technologies de la santé, compte tenu des défis propres à notre industrie pour faire cheminer un projet du laboratoire jusqu’à la commercialisation.
Diversifier, anticiper, coopérer
Dans un contexte mondial en mutation, la diversification des marchés n’est plus un objectif secondaire, mais une nécessité. L’instabilité du financement fédéral américain pour la R-D, les incertitudes réglementaires — notamment en matière d’ARN messager, de vaccination et de santé des femmes — créent à la fois des tensions et des occasions à saisir.
Nos entreprises doivent pouvoir tirer parti de ces bouleversements pour accélérer leur positionnement sur de nouveaux créneaux ou marchés, tout en continuant à jouer un rôle dans les chaînes d’innovation nord-américaines.
À cet égard, le maintien du momentum dans nos collaborations aux États-Unis demeure essentiel. La mission auprès de BioNJ, les 12 et 13 mai, dans le cadre de leur conférence annuelle, est une occasion concrète de renforcer nos partenariats, de promouvoir nos forces et de défendre nos intérêts dans un environnement compétitif. Une délégation d’entreprises québécoises y participe, et d’autres activités sont prévues au Maryland et en Floride d’ici la fin de l’année. Nous préparons également notre participation à BIO 2025, à Boston, qui offrira une vitrine importante pour faire rayonner notre industrie.
BIOQuébec reste mobilisée, à l’écoute de ses membres, et engagée à bâtir des ponts solides entre l’industrie, les décideurs et les partenaires du secteur au Québec, au Canada et à l’international.
Merci de votre confiance et de votre engagement.
Benoît Larose
Président-directeur général
Prendre note que cette infolettre est en français seulement.