Cancer du poumon : deux voies pulmonaires distinctes de propagation
D’après une nouvelle étude, l'adénocarcinome pulmonaire, forme la plus fréquente du cancer du poumon, se propagerait dans l’organisme humain par deux voies pulmonaires bien distinctes.
Le cancer du poumon est le quatrième plus fréquent en France après celui de la prostate, du sein et le colorectal. Chaque année, 46 363 nouveaux cas sont diagnostiqués, d’après l’Institut national du cancer. Parmi eux, quatre sur dix sont un adénocarcinome pulmonaire. Aussi, de nombreux chercheurs se penchent sur le sujet afin de mettre au point les traitements le plus efficaces possible. Aujourd’hui, une nouvelle étude américaine pourrait bien aider les patients atteints d’adénocarcinome pulmonaire. D’après ces travaux parus le 1er août dans Cancer Cell, cette forme du cancer se propagerait dans l’organisme humain par deux voies pulmonaires bien distinctes.
Il y a quelques années, le Dr Fileds et ses collègues du Mayo Clinic's Florida campus aux Etats-Unis ont découvert le lien entre la protéine kinase C iota (PKC iota) et la propagation du cancer du poumon. Forts de ces résultats, les chercheurs ont cette fois observé, grâce à un travail sur des souris, que la première voie pulmonaire empruntée par l’adénocarcinome pulmonaire dépend de PKC iota tandis que la seconde fonctionne indépendamment. Ainsi, les adénocarcinomes pulmonaires venant de deux différentes voies se forment dans différentes régions du poumon, par différentes cellules d'origine.
Les chercheurs ont ensuite voulu vérifier si l’adénocarcinome pulmonaire suivait le même cheminement chez l’humain. Grâce à un marqueur moléculaire, ils ont pu trouver une correspondance et prédire quelles cellules d'adénocarcinome pulmonaire humain venaient de la voie indépendante de la PKC iota découverte chez les souris.