Une collaboration entre L’INRS et NMX Research and Solutions qui accélère la découverte de nouveaux médicaments
Même si la stratégie FBLD, pour « fragment-based lead discovery », est l’une des plus prometteuses pour la découverte de futurs composés médicaux, il existe toujours des obstacles qui découragent à ce jour l’industrie de poursuivre cette approche.
Redéfinir les stratégies de découvertes de médicaments et d’optimisation chimique
En collaboration avec Sacha Larda (NMX Research and Solutions) et Michael Serrano-Wu (3 Point Bio), le professeur Steven Laplante a lancé un projet pour solutionner ces problématiques.
Ensemble, les chercheurs ont bonifié une plateforme de découverte de médicament permettant d’identifier des médicaments candidats à partir de fragments moléculaires. Chaque étape de la FBLD a été revue et améliorée grâce à la redéfinition des stratégies fondamentales employées à la fois dans l’industrie et dans le monde universitaire pour la découverte et l’optimisation de nouvelles molécules thérapeutiques. En comparaison avec d’autres méthodes de découverte de médicaments fréquemment utilisées, la plateforme développée dans le cadre de ce projet permet de réduire considérablement l’identification de faux positifs, permettant de diminuer les coûts de plus de 30 % en comparaison avec les méthodes conventionnelles. La recherche peut donc être concentrée sur le développement des candidats avec le meilleur potentiel thérapeutique, tout en évitant un gaspillage de temps et de ressources considérables.
Plus de 20 articles scientifiques et deux demandes de brevets, une soumise par le professeur Laplante et l’autre par NMX, témoignent aussi du succès de l’initiative.
Les retombées économiques tangibles pour l’industrie
Les méthodes développées par le professeur Laplante et ses collègues ont été ajoutées à l’offre de service de l’entreprise NMX Research and Solutions, lui permettant ainsi d’accroître sa compétitivité. La plateforme permet maintenant à plusieurs entreprises d’innover en accélérant la découverte du médicament. Ce service est actuellement utilisé par plus de 12 compagnies canadiennes, dont l’entreprise montréalaise Repare Therapeutics qui recourt aux services de recherche contractuelle de NMX depuis 2019.
En parallèle, les revenus de NMX ont connu une augmentation de 200 % entre 2017 et 2021 avec un équivalent de 20 à 30 % de croissance par an. Dans un laps de temps similaire, elle est aussi passée de 8 employés en 2018 à 15 en 2022.
Le projet a également eu des résultats positifs pour le partenaire 3 Point Bio, qui a utilisé les nouvelles stratégies FBLD dans son programme de recherche pour découvrir des fragments et des composés de candidats pour des cibles multiples.
Un pont entre les deux univers que sont l’industrie et le milieu académique
Un autre avantage découlant de ce projet collaboratif est la formation de personnel hautement qualifié et spécialisé. En effet, tout au long du projet, plusieurs étudiants et étudiantes ont été formés et ont développé des compétences très recherchées. D’ailleurs, au moins huit d’entre eux ont été embauchés au sein d’entreprises à la fin de leurs études, répondant ainsi aux besoins de main-d’œuvre qualifiée de l’industrie.
Un appui financier important pour la recherche translationnelle
Enfin, le projet du professeur Steven Laplante n’aurait pas vu le jour sans l’implication financière du CQDM à travers le programme SynergiQc, de l’apport des PME NMX Research and Solutions et 3 Point Bio, du milieu de la recherche par le biais de l’INRS et du soutien de Mitacs et du ministère de l’Économie et de l’Innovation.