Où en est la conception du vaccin Medicago ?


Medicago a terminé toutes les étapes de conception de son vaccin, et le dossier se trouve maintenant dans les mains de Santé Canada. L’organisme fédéral doit rendre sa décision d’autoriser — ou non — ce médicament à base de plantes « au cours des prochaines semaines », selon les représentants de la compagnie pharmaceutique.

La phase d’approbation du vaccin, qui a débuté en décembre dernier, s’étire davantage que pour les autres vaccins autorisés il y a un an, nommément ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna et d’AstraZeneca. Ces derniers ont été autorisés sous la coupe d’un arrêté d’urgence, qui a expiré le 16 septembre dernier.

Depuis, les étapes de contre-vérifications scientifiques suivent leur cours normal. « Santé Canada examine soigneusement les preuves scientifiques d’un vaccin en cours d’évaluation, y compris les résultats d’essais cliniques, afin d’évaluer l’innocuité, l’efficacité et la qualité du produit avant qu’il puisse être vendu au Canada », explique le ministère dans une communication écrite, sans s’avancer sur un calendrier plus précis concernant le vaccin de Medicago.

D’ici à ce que le vaccin de Medicago soit disponible pour tous les adultes, les autorités souhaitent prendre le temps nécessaire afin d’exiger des données supplémentaires, de discuter avec le promoteur ou d’exiger des mises à jour sur des renseignements à propos de l’innocuité du produit.

Lors de la phase de tests, pour 24 000 vaccinés, le vaccin de Medicago s’est avéré efficace à 71 % contre l’infection. Par variant, l’efficacité était de 75 % contre Delta, de 88 % contre Gamma et de 100 % contre les autres.

Les effets secondaires demeurent très faibles, selon les données fournies par Medicago. Une faible fièvre a été observée dans moins de 10 % des cas, même avec une deuxième dose.

L’entreprise se dit prête à lancer la production de son vaccin dès qu’elle aura obtenu le sceau d’approbation de Santé Canada. La fabrication de ces doses doit débuter dans les installations de Medicago en Caroline du Nord. Par la suite, une grande usine de vaccins, qui doit être prête d’ici 2024 dans le quartier d’Estimauville, à Québec, pourra produire à terme près d’un milliard de doses par année.