Un patch inventé par deux pédiatres et un ingénieur parisiens pourrait constituer le premier traitement contre l’allergie à la cacahuète.

DBV, la biotech française, qui vient de lever 140 millions d’euros, espère lancer son traitement, le Viaskin Peanut, un « blockbuster » potentiel, dès 2019 aux Etats-Unis.

C’est la dernière ligne droite pour la « Peanut company ». La start-up française DBV, spécialisée dans les allergies alimentaires, a annoncé, vendredi 23 mars, avoir levé 140 millions d’euros. Ce dernier tour de table, qui réunissait des investisseurs américains et Bpifrance, porte à 525 millions d’euros les fonds levés ces six dernières années. Un record pour une biotech tricolore déjà valorisée un milliard d’euros. « Nous avons ouvert l’offre à 17 heures et à 18 heures, tout était fini ! », précise David Schilansky, le directeur général délégué et directeur financier, soulagé du résultat des courses dans un contexte de marché « compliqué ».

A l’origine de ce succès, un patch inventé par deux pédiatres et un ingénieur parisiens qui pourrait constituer le premier traitement contre l’allergie à la cacahuète. Le marché est prometteur : aux Etats-Unis, plus d’un million d’enfants de 2 à 11 ans ont été diagnostiqués, et la majorité d’entre eux seront hospitalisés au moins une fois dans leur vie. « L’arachide est difficile à éviter et c’est la première cause de choc allergique », souligne le Dr Pierre-Henri Benhamou, l’un des cofondateurs de DBV.