Cancer : la ruée vers les combinaisons de traitements
Cette nouvelle approche est désormais incontournable pour les laboratoires. Mais elle nécessite d'adapter les méthodes d'évaluation des produits.
Dans le traitement du cancer, l'avenir est aux combinaisons de médicaments. C'est le principal enseignement de la conférence annuelle de l'European Society of Medical Oncology qui s'est terminée, mardi, à Madrid. Les résultats présentés ont montré l'avantage d'associer deux produits de BMS, le Yervoy et l'Opdivo, pour soigner le cancer du rein plutôt que d'utiliser le Sutent de Pfizer, le traitement de référence. Ou bien celui de donner simultanément le Keytruda de l'américain Merck (MSD en France) et l'Epacadostat d' Incyte plutôt que le Keytruda seul, dans le traitement du mélanome avancé (cancer de la peau).
Les cancérologues ont depuis longtemps multiplié les approches : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, etc. Mais avec l'essor de l'immunothérapie, ce procédé qui consiste à renforcer le système immunitaire, la combinatoire des traitements s'est considérablement enrichie et les associations sont devenues la règle. Plus d'un millier de ces combinaisons font actuellement l'objet d'essais cliniques, selon les professionnels. Un record absolu. Si les industriels cherchent à tester le maximum d'options, leur approche diffère d'un acteur à l'autre.