Verzenio(MC) a réduit de façon significative, soit de 25 %, le risque de récidive du cancer chez les personnes atteintes d'un cancer du sein RH+/HER2- de stade précoce à risque élevé


TORONTO, le 24 sept. 2020 /CNW/ - Eli Lilly and Company (NYSE : LLY) a annoncé que VerzenioMC (abémaciclib) en association avec une endocrinothérapie adjuvante standard réduisait de façon importante le risque de récidive du cancer du sein, soit de 25 %, comparativement à une endocrinothérapie adjuvante standard utilisée seule chez les personnes atteintes d'un cancer du sein de stade précoce à risque élevé exprimant des récepteurs hormonaux (RH+) et ne surexprimant pas le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2-) (RR : 0,747, IC à 95 % : 0,598, 0,932; p = 0,0096). Ce bienfait statistiquement significatif était observé dans l'ensemble des sous-groupes prédéfinis et correspondait à une différence de 3,5 % entre les deux groupes de l'étude (92,2 % pour le groupe Verzenio et 88,7 % pour le groupe témoin) après deux ans. Ces résultats sont tirés d'une analyse intermédiaire planifiée ayant permis l'observation de 323 événements modifiant la SSMi chez la population en intention de traiter dans les deux groupes de l'étude, soit 136 personnes dans le groupe Verzenio et 187 dans le groupe témoin. Les données ont été présentées le 20 septembre 2020 au symposium présidentiel du Congrès virtuel 2020 de la Société européenne de médecine interne cancérologique (ESMO) et publiées simultanément dans le Journal of Clinical Oncology.

Les données sur l'innocuité tirées de l'étude monarchE concordaient avec le profil d'innocuité connu de Verzenio et aucune nouvelle préoccupation quant à l'innocuité n'a été signalée. Au moment de l'analyse, pour environ 70 % des patients de chaque groupe, la période de traitement de deux ans n'était pas encore terminée. La durée médiane du suivi était d'environ 15,5 mois dans les deux groupes. La durée médiane du traitement par Verzenio était de 14 mois.

« La nécessité d'offrir des traitements novateurs et efficaces aux patientes qui présentent un cancer du sein HR+, HER2-, à risque élevé, au stade précoce, et qui présentent un risque élevé de récidive à court terme n'est plus à démontrer », a déclaré le Dr Michel Pavic, oncologue médical au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke et professeur titulaire à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke. « Dans l'étude monarchE, l'emploi de Verzenio en association avec une endocrinothérapie adjuvante a permis d'améliorer la survie sans maladie invasive; s'il est approuvé au Canada, Verzenio pourrait constituer une nouvelle norme de soins pour cette population de patientes. Un suivi plus long est toutefois requis pour savoir si ces résultats très favorables se traduiront par des bienfaits quant à la survie globale, mais les résultats sont très prometteurs. »

Dans le cadre de l'étude monarchE, qui a été menée dans plus de 600 centres répartis dans 38 pays (dont 9 centres d'étude au Canada), 5 637 patients atteints d'un cancer du sein RH+/HER2- de stade précoce à risque élevé ont fait l'objet d'une répartition aléatoire. On considérait comme étant un cancer à risque élevé un cancer qui se propage aux ganglions lymphatiques, une tumeur de grande taille ou une prolifération cellulaire élevée (ce qui est établi par le grade de la tumeur ou par l'indice Ki-67). Les patients étaient traités pendant deux ans (la période de traitement) ou jusqu'à l'atteinte d'un critère d'arrêt. Après la période de traitement, tous les patients poursuivront l'endocrinothérapie pendant cinq à dix ans, selon la pertinence clinique.

« Les Canadiennes atteintes d'un cancer du sein de stade précoce à risque élevé veulent des traitements efficaces du cancer du sein qui réduisent les risques de récidive », souligne Cathy Ammendolea, présidente du conseil d'administration du Réseau canadien du cancer du sein (RCCS). « Comme environ 30 % des femmes atteintes d'un cancer du sein de stade précoce à risque élevé sont touchées par une récidive, le fait de disposer de plus d'options thérapeutiques nous permet de continuer à aider davantage ces femmes à vivre leur vie pleinement. »

L'ajout de Verzenio à l'endocrinothérapie a aussi permis de prolonger la survie sans récidive à distance, soit la période écoulée avant que le cancer ne se propage à d'autres parties du corps. L'association réduit de 28 % le risque d'évolution du cancer en maladie métastatique (RR : 0,717, IC à 95 % : 0,559; 0,920), et les réductions les plus importantes touchent les métastases du foie et des os. Ce bienfait du traitement était observé dans l'ensemble des sous-groupes prédéfinis. Les taux de survie sans récidive à distance étaient de 93,6 % dans le groupe recevant Verzenio et de 90,3 % dans le groupe témoin.

Les résultats relatifs à la survie globale sont encore embryonnaires, et l'étude monarchE se poursuivra jusqu'à sa date de clôture qui devrait être en juin 2027. Au moment de l'analyse intermédiaire, les résultats concernant la SSMi ont été considérés comme étant définitifs. Tous les patients de l'étude monarchE seront suivis jusqu'au moment de l'analyse principale et au-delà en vue d'évaluer la survie globale et d'autres critères d'évaluation. Lilly présentera les données de l'étude monarchE aux organismes de réglementation.

À propos de l'étude monarchE

L'étude monarchE est une étude multicentrique ouverte de phase III à répartition aléatoire pour laquelle 5 637 patients atteints d'un cancer du sein RH+/HER2- de stade précoce à risque élevé ont été recrutés. Les patients ont été répartis aléatoirement selon un ratio de 1:1 pour recevoir soit Verzenio (150 mg deux fois par jour) en association avec une endocrinothérapie adjuvante standard, soit seulement une endocrinothérapie adjuvante standard. Les patients étaient traités pendant deux ans (la période de traitement) ou jusqu'à l'atteinte d'un critère d'arrêt. Après la période de traitement, tous les patients poursuivront l'endocrinothérapie pendant cinq à dix ans, selon la pertinence clinique. L'objectif primaire est la survie sans maladie invasive (SSMi) définie selon les critères des définitions normalisées des paramètres d'efficacité (STEEP). Dans le cas d'études sur le traitement adjuvant du cancer du sein, il s'agit de la période qui s'écoule avant une récidive du cancer, l'apparition d'un nouveau cancer ou la mort. Les objectifs secondaires comprennent la survie sans récidive à distance, la survie globale, l'innocuité, la pharmacocinétique et les résultats thérapeutiques.

Plus précisément, on considérait à risque élevé les femmes (quel que soit leur statut ménopausique) et les hommes atteints d'un cancer du sein RH+/HER2- de stade précoce envahissant réséqué présentant soit une atteinte cancéreuse ≥ 4 ganglions lymphatiques axillaires (GLA) ou de 1 à 3 GLA atteints et au moins une des caractéristiques de risque élevé suivantes : taille de la tumeur envahissante primaire ≥ 5 cm, histologie de grade 3 de la tumeur ou un indice Ki-67 ≥ 20 %, selon l'analyse centrale. Le cas échéant, les patients devaient avoir terminé toute chimiothérapie ou radiothérapie adjuvante avant l'inscription et s'être remis de tous les effets secondaires aigus.