Université Laval: une percée importante dans la lutte contre l’Alzheimer


Des chercheurs de l’Université Laval et du CHU de Québec ont fait une importante percée dans la lutte contre l’Alzheimer alors qu’ils ont mis au point un traitement qui confère une protection contre la maladie.

L’équipe du professeur Jacques-P. Tremblay a réussi à éditer le génome de cellules humaines cultivées in vitro pour y introduire une mutation qui pourrait prévenir ou même ralentir la progression de l’Alzheimer. L’étude vient d’être publiée dans la revue The CRISPR Journal.

Le traitement développé pourrait bénéficier aux personnes « issues de familles frappées par la forme héréditaire de la maladie », dont les problèmes de mémoire se manifestent entre 35 et 40 ans, précise le professeur Tremblay, de la Faculté de médecine de l’Université Laval. 

  • Écoutez l’entrevue de Benoit Dutrizac avec Jacques P. Tremblay, professeur titulaire au département de Médecine Moléculaire à Faculté de Médecine de Université Laval sur QUB radio :

« Mutation islandaise »

« Actuellement, il n’y a aucun traitement pour cette maladie. Il y a des millions de patients à travers le monde. [...] Et ce qu’on propose, c’est vraiment une toute nouvelle avenue pour essayer de prévenir la maladie », avance M. Tremblay, qui a mené ses travaux en compagnie des chercheurs Guillaume Tremblay, Joël Rousseau et Cédric Mbakam.

Le professeur Tremblay travaille sur le projet depuis 2012, après avoir pris connaissance d’un article où on expliquait qu’en Islande « seulement 0,1 % de la population était protégée de l’Alzheimer ».

« La raison pour laquelle ils ne développent pas la maladie, c’est qu’ils ont une mutation dans un gène et cette mutation fait en sorte qu’il n’y a pas de formation de plaques amyloïdes dans leur cerveau. Et c’est ainsi qu’ils évitent la maladie », explique-t-il. 

Cette avancée ne permet toutefois pas de guérir les gens qui ont développé la maladie.