Une technologie sherbrookoise pour combattre la sclérose en plaques
L'entreprise sherbrookoise Imeka, chef de file en neuroimagerie pour cartographier l’intégrité de la matière blanche du cerveau, a annoncé mercredi une collaboration avec Atara Biotherapeutics. Atara utilisera la technologie de biomarqueurs d’Imeka dans un essai clinique de phase II réalisé auprès de patients atteints d’une forme progressive de la sclérose en plaques.
Plus précisément, la plateforme d’Imeka mesurera les effets potentiels du traitement expérimental d’Atara, ATA188, sur la neuroinflammation et la remyélinisation dans le cerveau et la moelle épinière de patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire et secondaire.
La technologie d’Imeka permet aux chercheurs de quantifier précisément les changements pathologiques de la matière blanche causés par la maladie et de mesurer les effets de traitements potentiels.
« Les biomarqueurs pourraient révolutionner la découverte et la mise au point de médicaments pour certaines des maladies neurodégénératives les plus difficiles à traiter, mentionne Jean-René Bélanger, directeur général d’Imeka. Notre technologie permet de repérer efficacement les biomarqueurs associés à la sclérose en plaques. La production d’images hautement localisées des effets de la maladie et de traitements à l’étude sur la matière blanche nous permet de fournir des renseignements uniques qui aident les compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques à accélérer le développement de nouveaux traitements potentiels. »
ATA188 pourrait être le tout premier traitement expérimental à renverser l’invalidité chez les personnes atteintes de sclérose en plaques progressive. En effet, de plus en plus de données indiquent que le virus d’Epstein-Barr, dont plus de 90 % de la population est porteuse pourrait jouer un rôle dans la sclérose en plaques et même être le seul facteur de risque déterminé comme agent causal de la maladie. Atara évalue présentement le traitement ATA188 aux États-Unis et en Australie dans le cadre d’EMBOLD, un essai clinique de phase II.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique, débilitante et potentiellement invalidante qui touche le système nerveux central. On estime que, dans le monde, de 2,3 à 2,8 millions de personnes souffrent de sclérose en plaques, et que près d’un million d’entre elles sont atteintes d’une forme progressive de la maladie, qui se traduit par un déclin continu de l’état clinique et un accroissement de l’invalidité.