Phase 3 des essais de Medicago en pleine campagne de vaccination massive
Medicago doit trouver des milliers de personnes prêtes à faire partie de la phase trois des essais cliniques de son vaccin candidat contre la COVID-19. L’exercice s’avère ardu puisque plusieurs pays sont bien avancés dans leur plan de vaccination.
Le recrutement de 30 000 personnes pour participer à l’étude s’effectue présentement dans 11 pays, dont le Canada et les États-Unis, deux pays où une proportion grandissante de la population est vaccinée.
La difficulté qu'on rencontre actuellement, c'est qu'on vaccine quand même assez rapidement et les candidats qu'on pourrait aller recruter se feront offrir le vaccin dans les prochaines semaines, affirme Marc Dionne, chercheur clinicien au centre de recherche du CHUCentre hospitalier universitaire de Québec.
Le Dr Marc Dionne est responsable du projet au CHU de Québec.
Même si une quantité suffisante de volontaires pourrait s’inscrire, ceux-ci ont toujours la possibilité de se retirer plus tard. Est-ce qu'ils voudront rester lorsque viendra leur tour d'être vaccinés? C'est pour ça que c'est important dans ces études de grande envergure de le faire dans plusieurs endroits, dont des pays où le virus circule abondamment et où la vaccination est peu avancée, ajoute-t-il.
Marc Dionne ajoute que pour tester l’efficacité d’un vaccin, il faut nécessairement que les gens soient exposés au virus.
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Utilité future
Malgré tout, l’entreprise continue de croire en l’utilité de son vaccin et persiste avec la phase trois des essais cliniques.
On ne sait pas ce qui va se passer avec le coronavirus. Est-ce que ça sera comme la rougeole et on a besoin d'être vaccinés une fois? Est-ce que ça sera comme l'influenza où il faudrait être vaccinés chaque année? On espère que non, mais peut-être avec des rappels aux trois ans. Donc oui, il y a de la place [pour un autre vaccin].
Et même si le vaccin contre la COVID-19 de Medicago ne finit pas par être utilisé, les investissements effectués dans l’entreprise pourraient porter leurs fruits plus tard, selon le chercheur, notamment en assurant une production locale.
Pour le Québec et le Canada, ça pourrait être assez intéressant. On aura une usine de production de vaccins qui sera assez polyvalente et qui pourra être utilisée dans d'autres approches de vaccination, estime le Dr Dionne.