Mieux tirer profit des accords commerciaux


Deux textes d’opinion publiés dans The Globe and Mail rappellent l’importance, à la fois pour les entreprises et les gouvernements canadiens, de mieux tirer profit des accords commerciaux, notamment de l’Accord économique et commercial global et de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste.

Dans la première analyse, on note que Montréal a traditionnellement attiré sa part du lion des investissements des entreprises françaises au Canada. Toutefois, les entrepreneurs français se concentreraient désormais sur Toronto, car c’est un portail vers le marché américain. Selon l’ambassadeur français au Canada, bien que les relations économiques entre la France et le Canada demeurent fortes, les échanges commerciaux entre les deux pays ne représentent que l’équivalent de sept jours d’échanges commerciaux entre les États-Unis et le Canada.

Au mois d’août 2019, environ 1 130 entreprises françaises avaient des filiales au Canada qui employaient 105 500 personnes, mais seulement 250 entreprises canadiennes offraient 25 000 emplois en France. De plus, alors que les investissements français au Canada ont augmenté de 17 % pour atteindre 13,5 milliards de dollars en 2018, les investissements canadiens en France ont progressé à un rythme plus lent de 9,5 % pour se chiffrer à 7,4 milliards de dollars.

L’autre analyse, rédigée par des représentants de la Canada West Foundation, indique que l’accord commercial partiel qui a été signé par le Japon et les États-Unis ce mois-ci et qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier prochain ne concerne que l’agriculture et les services numériques. Toutefois, il a pour effet de restituer essentiellement aux États-Unis tout ce qu’ils ont perdu et qui a largement bénéficié au Canada lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, a renoncé à l’accord initial du Partenariat transpacifique, renommé L'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste.

Bien que ce ne soit pas une bonne nouvelle pour le Canada, ce n’est pas non plus désastreux, note l’article. Si les entreprises canadiennes peuvent recentrer rapidement leurs efforts sur les avantages qu’elles ont encore par rapport aux États-Unis et au Japon, elles peuvent encore bien faire.

Mais rien de tout cela n’arrivera tout seul. Il faudra que les entreprises canadiennes et les organismes gouvernementaux d’aide aux exportations prennent des mesures délibérées, décisives et surtout, rapides.