Piste prometteuse pour guérir la maladie d’Alzheimer
Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal a déterminé ce qui pourrait être la cause de la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer.
Il s’agit d’un gène dont l’activité est interrompue uniquement dans les neurones des personnes atteintes de cette forme de la pathologie. À l’heure actuelle, les chercheurs ont de très bonnes raisons de croire que la restauration de l’expression de ce gène dans les neurones des patients pourrait arrêter le développement de la maladie, voire la renverser. Cette découverte, qui est l’aboutissement de dix années de recherche, ouvre une piste thérapeutique très prometteuse qui fait l’objet d’une publication dans la revue Cell Reports.
En 2009, Gilbert Bernier, chercheur à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) et professeur à l’Université de Montréal, a été le premier à montrer que le gène BMI1 était exprimé dans les neurones du cerveau, et que son inactivation induisait le vieillissement accéléré et pathologique du cerveau et des yeux chez la souris.
L’équipe de M. Bernier a alors voulu vérifier l’état du gène BMI1 chez les personnes décédées de la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer, qui représente 95 % des cas, et dont la cause est inconnue, contrairement à la forme familiale et précoce qui est due à une mutation génétique. Les chercheurs ont alors observé que l’expression du gène était interrompue dans les neurones de personnes décédées de la forme courante de la maladie, mais qu’elle était normale chez les personnes ayant succombé à la forme familiale et génétique de la maladie qui apparaît avant l’âge de 50 ans.