Un champignon prometteur contre des maladies génétiques

Des champignons cueillis en région parisienne ont permis de «guérir» des cellules de personnes atteintes de mucoviscidose.

Il est comestible, mais tout juste. Son goût laisse bien froid. Il est d’aspect banal mais ressemble beaucoup à certains de ses congénères toxiques. Bref, il n’a vraiment rien pour plaire. Pourtant, il vient de prendre rendez-vous avec l’histoire de la médecine: le champignon clitocybe inversé (Lepista inversa) possède des molécules qui, en laboratoire, ont pu guérir des cellules de patients atteints de mucoviscidose.

Tout commence quand des chercheurs français de l’Inserm, du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de l’Université de Lille et de l’Institut Pasteur de Lille 1, décident de passer au crible les produits de la chimiothèque du Muséum national d’Histoire naturelle. Les chercheurs ont ainsi testé 164 extraits de cette collection, champignons et algues, sur diverses cultures de cellules. Et ont eu la surprise de voir que des concoctions du clitocybe inversé étaient capable de restaurer très efficacement l’expression de gènes humains présentant des mutations sur des cellules en culture. Leurs travaux ont été publiés en novembre dans la revue scientifique PlosOne.