Sciences de la vie au Québec : BIOQuébec salue les objectifs ambitieux, mais réalistes de la stratégie déposée par le Gouvernement du Québec
BROMONT (Québec), le 5 mai 2017 – BIOQuébec salue aujourd’hui le dévoilement par le Gouvernement de la stratégie québécoise des sciences de la vie dont le contenu permettra de soutenir la création de valeur générée par le secteur de la biotechnologie et des sciences de la vie.
« Les objectifs globaux du gouvernement sont ambitieux, mais réalistes, souligne Anie Perrault, directrice générale de BIOQuébec. En effet, le Québec possède les talents, les centres de recherche, les entreprises et les innovations lui permettant non seulement de se positionner parmi les cinq meilleurs pôles en Amérique du Nord, mais aussi d’attirer des investissements privés substantiels. »
À l’échelle provinciale, la stratégie dévoilée aujourd’hui par la ministre Dominique Anglade prévoit entre autres la mise en place d’un Bureau de l’innovation, comme recommandé au gouvernement par le Groupe de travail des sciences de la vie en mai 2016. Plusieurs acteurs du secteur, dont des représentants de BIOQuébec, siégeaient à ce groupe de travail créé en 2015 par le gouvernement.
«Les biotechs d’ici commercialisent leurs innovations aux États-Unis et en Europe alors que leurs tests, médicaments et traitements novateurs sont souvent absents de nos propres institutions de santé et inconnus des patients et des praticiens d’ici qui en bénéficieraient. Ce bureau permettra, nous l’espérons, d’accélérer l’intégration des innovations dans le réseau de santé du Québec, un enjeu prioritaire pour le réseau des biotechnologies et des sciences de la vie du Québec, » d’ajouter Mme Perrault qui témoignait récemment de cet enjeu important dans une entrevue au journal La Presse.
BIOQuébec réitère qu’il est primordial de mettre en valeur les forces du Québec et ainsi de se distinguer au Canada et ailleurs dans le monde en matière d’intégration de l’innovation dans le système de santé au bénéfice de la population québécoise.
À cet égard, « nous souhaitons que ce nouveau bureau ait notamment comme objectif prioritaire d’optimiser le processus d’évaluation des technologies innovantes à caractère prometteur », de mentionner Mme Perrault.
En ce sens, BIOQuébec félicite le gouvernement de créer une unité vouée à l’évaluation des innovations technologiques au sein de l’INESSS, qui permettra de soutenir le mandat du Bureau de l’innovation.
« Nous encourageons de plus le gouvernement à agir rapidement grâce au comité de travail qu’il a mis en place, dans le renforcement de l’un des facteurs majeurs d’attraction d’investissements qu’est celui d’un accès plus rapide au marché pour les médicaments et les autres innovations santé, au bénéfice du patient avant tout », d’ajouter Mme Perrault.
En matière d’intégration, le gouvernement annonce aussi la création d’un Fonds de soutien à l’innovation en santé et en services sociaux qui permettra d’évaluer des innovations en « situation réelle de soins ». Doté d’une enveloppe de 18 millions de dollars sur cinq ans, « ce fonds permettra nous l’espérons de recueillir plus facilement les données probantes nécessaires pour valider l’intégration des innovations au système de santé du Québec », de mentionner Anie Perrault. BIOQuébec salue cette initiative et offre son soutien au gouvernement dans la réalisation de cette action qui pourrait être bénéfique à plusieurs de ces membres.
BIOQuébec salue également la création du Fonds d’accélération des collaborations en santé, doté d’une enveloppe pouvant atteindre 75 millions de dollars, qui permettra d’investir directement dans la réalisation d’initiatives structurantes et de projets collaboratifs publics-privés d’une valeur totale de 150 millions de dollars.
« En choisissant de prioriser la médecine de précision et l’exploitation des mégadonnées en santé, le Québec se donne un outil porteur qui permettra de renforcer la collaboration dans l’ensemble du secteur des sciences de la vie au Québec et nous le félicitions pour cette initiative », de rajouter Anie Perrault.
BIOQuébec accueille aussi favorablement l’accent mis par la stratégie sur le volet international, notamment en ce qui a trait à la promotion des atouts du Québec. Les biotechs et autres organisations québécoises constituant les maillons de la chaîne de l’innovation en science de la vie ont clairement l’expertise, les talents et l’infrastructure pour propulser en avant l’économie du Québec. Ce positionnement ouvert sur le monde est aligné avec les préoccupations des membres de BIOQuébec, dont la majorité exporte leurs produits ou collabore à l’international.
« Dernièrement, notre association a travaillé à renforcer les relations de l’industrie d’ici avec les pôles en sciences de la vie reconnus dans le monde comme ceux de la Suisse, avec qui nous venons de signer une entente de collaboration, et du Massachusetts avec qui une entente sera signée sous peu », a ajouté la directrice générale de BIOQuébec.
BIOQuébec a salué l’an dernier l’instauration du programme BioMed Propulsion. Ce fond de 100 M$ sur cinq ans, dont la stratégie fait mention, constitue en effet un levier fort intéressant, mais dont le pouvoir s’avère cependant limité lorsque l’on considère que réaliser une étude clinique de phase II coûte entre 30 M$ et 35 M$ et qu’il faut doubler cet investissement pour réaliser une étude en phase III. BIOQuébec aurait souhaité voir renforcé la chaîne de financement de l’innovation en sciences de la vie appliquées à la santé humaine et animale par une augmentation des investissements dédiés au secteur des sciences de la vie dans les programmes d’Investissement Québec ou autres programmes gouvernementaux, comme la création d’une émission de bons du Trésor dont les résultats auraient été dédiés à la recherche et l’innovation. BIOQuébec poursuivra ses démarches auprès du gouvernement pour la mise en place de nouvelles stratégies de financement créatives permettant de favoriser et soutenir la croissance des entreprises en sciences de la vie.
Avec 135 entreprises en biotechnologies au Québec et plus de 75 organisations de recherche contractuelle, sans compter les centres de recherche, les sociétés de valorisation et les nombreuses autres organisations liées de près à ce secteur, les sciences de la vie et des technologies de la santé sont clairement un secteur-clé du développement économique au Québec.
« La stratégie déposée aujourd’hui est un pas dans la bonne direction pour reconnaître l’importance de notre secteur au développement économique du Québec. Nous souhaitons qu’elle permette également de contribuer à faire connaître notre secteur et nos innovations et de dégager au Québec un sentiment de fierté à la hauteur ce qu’il mérite » conclut Anie Perrault.
À cet égard, le secteur s’est récemment mobilisé pour se faire connaître par le biais d’une campagne web intitulée L’innovation au Québec, c’est dans notre ADN. Découvrez toutes les capsules au www.innovationsante.quebec.
À propos de BIOQuébec
BIOQuébec s’engage à favoriser la croissance de l’industrie québécoise de la biotechnologie et des sciences de la vie, créatrice de richesses et d’emplois spécialisés, axée sur l’innovation et la commercialisation et dédiée à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie de tous. Pour obtenir davantage de renseignements, visitez le www.bioquebec.com.
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Renseignements :
Anie Perrault, Directrice générale chez BIOQuébec
C. 450 522-0615